Un café à Belleville. Une femme très sexy mais sur laquelle tu ne miserais pas un cœur s’installe.
Soignée, des cuirs qui parlent d’argent, tous les geste sont cérébral, tout est sous contrôle, géré. Le gros sac Vuitton, en plus de l’autre, semble un outil de travail.
La porte des toilettes s’ouvre (enfin), sur une femme en désordre. Tout est pauvre, perdu, rien ne va. Elle s’installe à deux pas de la première, pose sa tête sur la table, son regard perdu comme un chien, dans le vague. C’est un instant avant de rejoindre les mains dans les poches, d’autres chinoises du pavé.
Deux destins dans un café. Pas un regard.
David Langlois-Mallet